J'écris plus.
Depuis quelques longs temps, ça va.
Quand ça va, y'a autre chose à faire que déblatérer des choses dans le vent.
Et pourtant, comme un vide intérieur, tenté d'être comblé par des futilités quotidiennes.
Tel achat, telle activité, tel projet.
Je me sens seule. De nouveau. Beaucoup de personnes le sont, mais moi, je le gère pas.
Vivre pour soi, c'est ça vivre, bien vivre.
Moi, j'ai l'impression d'avoir besoin des autres, de vivre pour eux, par eux, avec eux.
Mais au final on est toujours déçu. Parce que eux n'ont pas forcement besoin de ça, de nous, de moi.
Alors je vis 'ma' vie, en profitant des gens quand ils sont là, en ne cherchant pas plus loin.
Restez un mois, deux mois, un an, sans une personne, et les liens ne sont plus, tout est oublié.
Quand le quotidien induit une séparation, on se sent étranger à son passé, son présent.
Concrètement, je ne sais pas quoi dire, il n'y a rien de plus qui ne va pas, c'est juste que la solitude nous retrouvera toujours, me retrouvera toujours.
Des manques d'attentions, d'affections, d'intérêts...
Mais moi je ne suis pas assez forte pour supporter ça, j'ai peur d'être une âme errante.
Je suis las de devoir toujours entretenir des relations, moi on ne m'entretient pas.
Si je veux quelque chose, je dois le demander.
Si je veux quelque chose, c'est à moi de chercher à l'avoir.
Si je veux quelque chose, c'est à moi de le faire savoir.
C'est trop beau de penser que des gens feront des actes désintéressés, juste avec l'envie, juste pour montrer qu'on est là, sans but, sans en tirer quoi que ce soit, juste pour l'autre.
La seule vérité c'est que je suis là, et que je dois chercher à vivre pour moi, sans les autres, vu qu'eux un jour vont partir, ou éprouver moins d'intérêt à ma présence.
Mais j'ai souvent l'impression de ne chercher qu'à combler un vide, sans réellement prendre plaisir à mes activités solitaires.
Enfin, je dis ça, mais j'ai bien deux ou trois personnes sur qui vraiment compter, qui vont penser à moi quoi qu'il arrive, même si je les envoie chier, même si je ne peux pas toujours m'expliquer. Merci.
Mais on ne peut pas toujours compter sur eux, ne serait-ce que vis à vis d'eux.
J'ai pas envie de leur inculper mon 'fardeau', de leur transmettre mes mauvaises pensées temporaires.
Jm'en sortirai toute seule.
Enfin bon, tant pis, c'est la vie.
Y'a des fois ou ça va, où je regretterai surement d'avoir écrit ça, de l'avoir pensé. Mais pourquoi y'a des moments comme celui là, ou j'ai juste envie de partir. Refaire ma vie ailleurs.
Peut-être qu'elle serait mieux.
Pour ça, je prévois toujours des choses, des espaces dans le temps qui me donnent un but, même s'il ne se réalise pas, sur le moment, ça donne envie de poursuivre pour quelque chose.
Même si ce n'est pas grand chose, il faut toujours en prévoir.
Je n'aime pas ne pas comprendre, je suis bête.
J'ai toujours besoin d'être au clair sur des idées, être sûre que certaines choses n'ont pas changé, ou que d'autres s'améliorent. Sinon je sombre petit à petit.
Je vous envie, vous qui êtes suffisamment 'égoïstes' pour apprécier votre vie, la vie.
(et en ce terme, je ne vois pas une critique ou un défaut)
Je voudrais juste avoir quelque chose auquel me raccrocher, quelque chose que je suis sûre de ne pas perdre.
J'ai peur de stagner, d'être toujours au même niveau, de recommencer simplement des expériences.
Je ne vis que dans l'inhabituel et le surprenant, je cherche de l'acquis en mouvement...
Putain d'erratique.
Ça arrive, en état de faiblesse, mauvais sommeil, je fais plein de cauchemars. Dans lesquels je me retrouve seule d'ailleurs, ça démarre bien, mais la fin est toujours similaire, je suis là, j'attends, le train, le jour, quelqu'un. Mais en vain.
Ou bien on ne me voit plus. Ou bien je me déçois.
J'ai plus trop faim non plus.
Surement que je mange mal, mais la nourriture ne m'attire plus trop.
Enfin, ça passera, ça passe toujours.
Quand j'arrête de penser.
J'écris ici pour en rire plus tard, pour ne plus avoir à écrire de choses comme ça, pour que le fait d'écrire me sorte ces idées de la tête. Pour me dire que peut-être que dans quelques années je serai bien.
Tout le temps.
Pourquoi y'a toujours des moments où je déprime.
Ca fait plus d'un an que j'ai pas ressenti ça.
Je sais pas d'où ça vient, mais c'est là, et faut que ça parte.
Sinon je vais "m'énerver".
Jm'énerve pas contre les gens, c'est vrai. Mais vous inquiétez pas, je m'en veux suffisamment à moi même pour ne pas avoir à repprocher aux autres.
- C'est une chose horrible de sentir s'écouler ce qu'on possède.
L'on ne s'y attache même qu'avec l'envie de chercher s'il n'a point quelque chose de permanent.
Lautréamont.