Sisyphe
BON. Maintenant que je l'ai insulté, je retente bien gentiment tout mon article. *sourire jusqu'aux oreilles*
"Dans la mesure où il imaginait un but à sa vie, il se conformait aux exigences d'un but à atteindre et devenait esclave de sa liberté."
[Camus]
Je ne sais pas quoi penser. Je ne sais pas ce que je vais faire l’année prochaine. Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard. Je ne sais pas si j’ai le niveau d’aller en école. Je ne sais pas si j’ai envie de faire une prépa, même si je vais en faire la demande. Je ne sais pas. Je ne sais pas quelle fac demander. Je ne sais pas où je vais. Je ne sais pas comment m’y prendre. Je ne sais pas si ça vaut le coup.
Je ne sais pas.
Je ne sais vraiment pas…
Je n’ai pas envie. Je n’ai pas envie de partir de l’IUT. Je n’ai pas envie de perdre de vue les gens. Je n’ai pas envie de repartir à zéro quelque part d’autre. Je n’ai pas envie de devoir bosser comme une folle pendant une année. Je n’ai pas envie d’arriver aux problèmes d’argent sous peu. Je n’ai pas envie. Je n’ai pas envie d’être trompée. Je n’ai pas envie que ma vie soit parsemée de problème d’argent. Je n’ai pas envie de changer mon quotidien. Je n’ai pas envie d’être seule. Je n’ai plus envie de déprimer. Je n’ai plus envie de jours qui se ressemblent.
Je n’ai pas envie.
Je n’ai pas envie du tout…
J’ai envie de continuer ma vie sans me soucier des problèmes. J’ai envie d’être avec eux. J’ai envie d’avoir de notes correctes sans rien faire. J’ai envie de voyager. J’ai envie de bouger. J’ai envie de consommer. J’ai envie de concrétiser le voyage à Mass. J’ai envie de faire du snow. J’ai envie de manger. J’ai envie de me lever sans être fatiguée. J’ai envie de voir du monde. J’ai envie de voir du pays. J’ai envie d’être entouré de gens. J’ai envie de lui. J’ai envie d’avoir l’argent pour faire ce que j’ai envie. J’ai envie de conserver ma vie du moment.
J’ai envie.
J’ai réellement envie…
Comme un grand vide qui ne demande qu’à se remplir pour permettre l’arrivée d’autres désirs. D’autres besoins, d’autres creux à combler, encore et encore.
Et pourtant, ces derniers temps, je suis vraiment bien. J’arrive à prendre que le bon des situations quelles qu’elles soient. Je fais abstraction de toutes les choses néfastes. C’est plutôt une forme de paresse peut-être. Flemme de me prendre la tête pour des choses qui vont me rendre triste. C’est une forme de lâcheté, mais je suis bien contente de mon état actuel. Même si y’a toujours des bas quelque part.
.D’ailleurs à quel moment peut-on dire qu’on aime quelqu’un sincèrement ?.
"Les sentiments profonds signifient toujours plus qu'ils n'ont conscience de le dire."
Ma maman a vu une émission sur l’euthanasie, je pense que ça lui a soulevé quelques questions qu’elle n’a peut-être jamais abordées. Et apparemment elle est un peu perturbée par ça. Mais perso, je vois pas pourquoi. Je ne vois pas pourquoi on peut avoir peur de la mort. Avoir peur de souffrir, de se retrouver sur un lit, une chaise… Perdre quelqu’un. Mais pas mourir. On ne peut pas regretter sa vie, ni ses proches, ni rien du tout une fois mort. Celui qui meurt est bien le dernier à plaindre. Il ne vivra pas sa propre perte, à l’inverse des autres. Il sera mort, qu’il ne s’en rendra pas compte. Enfin. Je ne comprends pas cette peur…
"Refuser un sens à la vie conduit forcement à déclarer qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue."
Oui, la vie n’a pas de sens, et ne vaut pas la peine d’être vécue à mon sens – pour ceux qui n’existent pas encore en tout cas – mais puisqu’on est là, autant profiter de ce non sens en jouissant de chaque instant, Carpe Diem hein.
[ Ouais, c’est de nouveau moi qui dit ça, bien que la pensé y est, des ‘artefacts de personnalité’ nuisent souvent à sa bonne application… ]